ADIEU
CESAR
Philippe
Labeyrie, qu'on appelait jamais dans la ville autrement que "César",
nous a quitté ce samedi 14 octobre, mort de chagrin après
la disparition de sa dernière épouse au mois d'août.
Bien
que né à Dax, il ne manquait jamais une occasion de
tacler verbalement "les culs rouges" lors de derbies mémorables,
ou lors de non moins mémorables finales d'Intervilles, qui
valurent à la ville une gloire télévisuelle et
une popularité jamais égalée (et
surtout pas avec le rugby d'aujourd'hui, malgré des investissements
dispendieux).
Parce que oui, César aimait les jeux populaires, au point d'exhiber
la vache Rosa à l'entrée de la mairie, il aimait les
fêtes où il se déguisait, et son costume était
aussi attendu que l'annonce des cartels.
Bien
sûr il était doté d'un foutu caractère,
mais les gens savaient que quand il disait quelque chose, il s'y tenait.
Grand amateur de sport qu'il avait pratiqué dans sa jeunesse,
il aimait lire l'Equipe à la mairie, les pieds sur le bureau,
son chien couché dessous.
On
n'épiloguera pas sur "la campagne de trop", car il
avait éloigné tous les gens qui lui apportaient la contradiction,
ce qui n'est jamais bon quand on reste si longtemps au pouvoir. Mais
beaucoup de ceux qui n'ont pas voté pour lui le regrettent
amairement* depuis au moins trois ans.
Il
a transformé Mont de Marsan en profondeur, donnant à
la ville un visage moderne, et en transformant le laid parking devant
la mairie en une place piétonne, il a ouvert la voie à
sa successeuse, qui ne fait que des copiés-collés bling-bling
sur toutes les places de la ville.
Il a fait tellement de réalisations que je ne vais pas me lancer
dans une énumération, mais rien que pour la salle François
Mitterrand, le seul endroit dans la ville où on peut recevoir
des chanteurs du calibre de Julien Clerc, Patrick Bruel, Francis Cabrel:
merci.
Plus
qu'un maire, c'est un père que les Montois ont perdu aujourd'hui.
Rassemblement
mercredi 17 octobre à 11h sur la place de la mairie, n'oubliez
pas vos foulards bleus.
Nathalie
* je sais qu'on écrit
"amèrement"
Voir
ici un bon article du journal SudOuest