SUR LA COLLINE

Le vote du budget, on pourrait penser que c'est une chose relativement plan-plan: la majorité en place expose son budget, l'opposition pose des questions, et au moment du vote, est contre ou s'abtient.
Mais bon, on sait que la politique est une chose qui passionne nos contemporains, et donc le vote du budget fut l'occasion d'aborder plein de sujets, voire de faire des mises au point.

Extraits choisis:

Le Maire: Bon, je vais reprendre, et si vous me coupez encore la parole, ce sera définitif je ne vous répondrai plus. Vous avez provoqué il y a quelques mois des élections municipales et vous y avez pris une tannée. Aujourd'hui nous sommes une municipalité qui n'avons pas besoin de Monsieur pour diriger les travaux qu'elle a l'intention d'entreprendre. Je dis au-delà du fait que l'ensemble du conseil municipal a droit à des informations, en temps et en heure, vous les aurez, mais après je n'ai pas besoin de vous pour savoir ce que nous avons à faire. C'est bien clair ?

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L'opposition de gauche: Mais c'est évident, ne dites pas le contraire ! Vous mentez Monsieur le Maire, vous mentez!

Le Maire: Vous êtes un grossier personnage et ne vous avisez plus de redire que je suis un menteur!

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Un peu plus tard, ou beaucoup plus tard, le Maire a donné la parole à un conseiller, qui souhaitait répondre à ce qui s'était passé au conseil précédent:

Merci Monsieur le Maire. Je tenais à rétablir quelques vérités concernant le groupe de travail organisé autour de l'intégration scolaire et socioéducatif des enfants et adolescents que Monsieur le Maire m'a demandé de présider et qui a inspiré la plume de certains conseillers municipaux présents dans cette assemblée.
Ce groupe qui a été composé de personnes bénévoles, ayant une longue expérience de travail auprès de la jeunesse, a commencé à rencontrer tous les partenaires des institutions intervenant auprès des enfants et des adolescents afin de réfléchir ensemble puis d'élaborer des stratégies de prévention, d'éducation, et donc de meilleure intégration des jeunes au sein de la société et du tissu social communal. Les parents d'élèves seront bien sûr associés aux actions entreprises car le rôle de ce groupe de travail est d'assurer une coordination poussée entre tous les acteurs du champ infanto-juvénile, dans le cadre d'une politique de la ville encore renforcée.
Si Monsieur le Maire n'a pas souhaité s'impliquer sur le terrain, ce n'est pas par peur, comme le laissent supposer certains détracteurs, mais uniquement parce qu'il a préféré confier à des collaborateurs professionnellement compétents dans le domaine en question l'opportunité d'utiliser leurs réseaux respectifs pour créer encore plus de synergie autour des jeunes.
Cette initiative ne correspond en rien, comme certains tentent de le faire croire, à une réponse minimaliste et démagogique, à des faits concrets isolés, mais s'inscrit tout à fait dans la continuité des schémas de politique de prévention des conduites à risque et d'éducation à la citoyenneté initié par Madame Royal au début des années 2000. Elle est le moyen, d'autre part, de pouvoir obtenir pour la commune de nouvelles subventions des collectivités territoriales et de l'état, alors que ces dernières sont de plus en plus réduites.
Enfin, le fait de pouvoir s'adresser aux populations de quartiers sensibles n'est pas du tout une stigmatisation, mais au contraire une volonté délibérée d'aider certaines familles, victimes d'une recomposition ou d'une situation économique précaire, à retrouver avec leurs enfants le creuset de l'apprentissage et de l'intégration sociale.
Alors laissez aux amis de Monsieur Sarkozy le choix de partager et de défendre ses idées et ses méthodes, et faites preuve de plus de discernement et de moins d'interprétations fallacieuses avant d'accabler une politique de la ville exemplaire basée sur la réflexion, l'échange et la collaboration dans un souci de laïcité, de mixité sociale et d'insertion, chères aux valeurs socio-démocrates.

Tout était dit!


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