C'est
par une journée couverte d'octobre qu'on a inauguré
le crématorium-funérarium de Mont de Marsan.
Tout le monde était là, sauf Henri Emmanuelli, excusé
depuis 17h.
Les
nombreux visiteurs ont pu accéder à toutes les pièces
de ce bâtiment, y compris celles réservées au
personnel, dont celle où trône le four. Oui, qui dit
crématorium, dit four. Bon, on dirait une grosse chaudière.
Et le plus impressionnant est la station de filtrage qui l'accompagne,
qui est deux fois plus imposante et deux fois plus coûteuse
(genre le four 100 000€, le système de filtrage 200 000€).
Mais du coup, il n'y a aucune fumée, ni aucune particule de
rejetée.
On nous a montré comment on récupère les cendres,
comment la machine les broie et récupère d'un coté
la cendre proprement dite, et d'un autre les parties métalliques
(prothèse de hanche etc). Puis les salons et salles d'attente
où on patiente en attendant la fin de la crémation,
qui dure deux heures. Le funérarium garde gratuitement les
cendres pendant 3 mois si vous ne les récupérez pas
tout de suite, puis c'est une facturation tous les mois, pendant un
an. Après... votre défunt servira à fertiliser
les parterres extérieurs, peut-être? Bon de toute façon
vous n'êtes pas des parents si indignes que vous iriez abandonner
des cendres.

Photo
prise du salon où on peut assister à l'entrée
du cercueil dans le four.

Le
four par lui-même ressemble à une chaudière d'usine.

Le
broyeur-séparateur reçoit à gauche les parties
métalliques,
et à droite les cendres qui seront remises à la famille
dans une urne.

Le
système de filtrage, deux fois plus encombrant et deux fois
plus cher que le four.
Avant
la crémation on peut passer du temps dans une grande salle,
où a eu la conférence de presse, donc on peut se rendre
compte de sa belle capacité d'accueil. Elle peut permettre
une cérémonie cultuelle ou non, et de quelque culte
que ce soit. (Avant ma fin faut que je pense à virer animiste
et je ferai venir un chaman en pagne, avec un collier de dents)
Coté
funérarium cinq salons au noms fleuris peuvent accueillir les
familles de jour comme de nuit, grâce à un digicode.
Dans ces salons, relativement vastes, on peut isoler une partie de
la pièce avec un rideau, pour ceux qui ne souhaitent pas voir
le corps. Et un petit jardin intérieur privatif, dans chaque
salon, permet de les éclairer d'une lumière extérieure,
sans avoir vue sur le dehors. Ou de fumer une cigarette, pour les
plus accros.
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. 
Salle
d'attente .......... Entrée d'un
salon privatif avec digicode ........... Accueil
avec photo personnalisable
Un
autre salon, lui aussi pourvu de banquettes confortables, possède
une baie vitrée qui donne sur l'entrée du four.
on peut ainsi assister, si on le souhaite, à l'entrée
du cercueil dans le four, poussé par un vérin métallique.
Certain(es) ont crié au sordide, mais bon, on peut s'asseoir
sur les banquettes coté vitre, ou coté mur, si on ne
veut pas voir!

Armoires
de conservation des corps.
Nous
avons aussi visité les parties où le personnel donne
les soins conservateurs, et vu les casiers où on stocke les
clients. Trois sur neuf sont en négatif. En clair: si on embaume,
on conserve à température ambiante, sinon, on congèle.
Ou alors c'est quand il s'agit "un mort un peu avancé"
comme a dit le monsieur qui nous a fait visiter.

Table
d'autopsie, bien que toutes les autopsies soient dorénavant
réalisées à Bordeaux.