Des
" Valdefresn'Hauts " et surtout des bas .
Arènes
de Garlin : dimanche 15 avril 2012
Novillada 2/3 d'arènes
6 novillos de Valdefresno
Sergio Florès : quelques sifflets, silence
Rafael Cerro : une oreille, sifflets
Brandon Campos : palmas y pitos, deux oreilles
La météo
est toujours aussi désagréable, et comme la course n'a pas atteint
les sommets et les présents sont sortis des arènes gelés et marris.
La faute à un lot de novillos avec du trapio mais très faible
et dépourvus de caste.
A noter une faiblesse des extrémités des cornes probablement congénitale,
toutes les pointes ont en effet explosé au premier contact avec les
planches (comprenne qui pourra ou voudra !!!!!!) .
Sergio
Florès est un torero élégant mais superficiel. Son premier toro
est faible, la faena à mi hauteur devient vite ennuyeuse. La mise
à mort est laborieuse et finit par indisposer une partie du public.
Le second (probablement le plus escobillado) a une corne gauche qui
permet à condition de le citer à mi-distance. Le jeune mexicain va
alors se comporter comme ces centres modernes dressés à aller au contact
de l'adversaire , qui s'aperçoivent qu'il est possible de cadrer et
déborder leurs opposants du jour et qui restent dans les schémas types
et du coup perdent le contrôle du match .
Florès a réalisé deux bonnes séries de naturelles à mi distance qui
pèsent sur l'animal et le public. Puis il revient à des séries droitières
et de près et perd le contrôle du toro et des spectateurs. La mise
à mort pêche à nouveau.
Rafael
Cerro a réalisé à son premier adversaire, un novillo bien présenté
mais distrait, une faena appliquée, conclue d'une bonne estocade qui
lui permet de recevoir la première oreille de l'après-midi. Son second
est le mieux présenté mais aussi le plus compliqué. Son regard ne
se porte pas sur les capes qui lui sont présentées, il regarde par-dessus
l'épaule des toreros et est attiré par ce qui est au second plan.
Le novillero doit bientôt se présenter à Madrid, il choisit la sécurité.
Le toro est assassiné à la pique par Olivier Riboulet ce qui a pour
résultat d'accentuer ses défauts et de braquer le public contre le
torero. La faena est courte et prudente.
La mise à mort est catastrophique. Grosse déception pour ceux qui
avaient apprécié la technique du diestro lors de la première faena.
Il va être difficile avec aussi peu de " pundonor " de faire carrière
(je sais Garlin ne vaut pas Madrid, mais le public paie aussi cher
en Béarn qu'en Castille) .
Brandon
Campos, qui débute en piquée, a du mal à imposer son toréo à son
premier opposant. Quelques détails à gauche et le torero est débordé.
Encore vert, il confond vitesse et précipitation à la mort qui est,
une fois de plus en ce jour , catastrophique .
Le joven va se reprendre lors de son second combat face à un adversaire
plus noble. Il manque encore du dominio, mais le toro pardonne plus
que le premier et le talent du mexicain s'exprime dans de bonnes séries
à droite et à gauche. L'estocade, portée avec sincérité, est efficace.
Deux oreilles (une de trop comme d'habitude) tombent du palco.
En
résumé une course décevante, qui ne restera pas dans les mémoires.
La faute aux Valdefresno qui ressemblent plus aux produits habituels
de l'élevage qu'au lot sorti à Rion des Landes en 2011 et qui nous
fait regretter les deux lots de Joselito sortis dans la placita béarnaise
en 2010 et 2011.
A noter que de stupides abrutis avaient nuitamment tagué les murs
des arènes .
L'accueil des garlinois est agréable , ils nous doivent toutefois
un desquite pour la course de juillet .
Prochaine
course à Aire le 1er mai , le soleil est invité (je lui offre sa place
si ce sont les conséquences de la crise qui expliquent son absence
des ruedos depuis le début de la temporada ).
Thierry
Mettre
un système de commentaires sur son site