SEMAINE CULTURO-TAURINE DE SAINT-SEVER

 

MORARTE
documentaire

Morante de la Puebla, torero atypique, dépressif, mélancolique et rempli de peur quand il est dans l'arène, a accepté la présence d'une caméra près de lui pour seulement deux jours. Et à la condition qu'on ne le filme pas en train de toréer.
Inutile de vous dire que même après le visionnage du document, le mystère Morante reste entier.
Le danseur de flamenco Jose Galan, vêtu de noir, torse et visage peint en noir, avant-bras en blanc, danse le minotaure que forme Morante avec un toro de Nuñez del Cuvillo.
Des voiles noirs tombent de temps à autre sur l'écran, comme quand Morante s'interrompt pour partir dans son monde, puis revient à la conversation. D'autres panneaux illustrent les pensées du toro, car le réalisateur pense que le toro a conscience de son destin.
Puis les commentaires, qui chez les espagnols sont facilement emphatiques, voire pompeux...
Donc un documentaire décousu, se voulant artistique. Certains ont aimé, moi moins, sauf quand on voyait le sujet.
De tout ça il reste quand même des images de Morante au campo, belle chevelure au vent, digne des chanteurs des années 70, polo bariolé et pantalon vert pomme. Et puis il a sourit, une fois. Et rien que pour ça, il fallait venir.

 


Photos isa du moun, tous droits réservés.

Arènes de Saint Sever : Semaine Culturelle et Taurine
Dimanche 11 novembre 2012

Pour la journée taurine de sa semaine culturelle et taurine, la Pena Jeune Aficion a organisé ce dimanche une journée autour des toros issues du Campo Charro
Festival avec des novillos de Pilar Poblacion del Castillo
Patrick Varin : salut
Antonio Nazaré : salut
Mario Dieguez : salut

Entrée confidentielle à base du noyau d'aficionados que l'on voit dans toutes les arènes du Sud Ouest.
Bien présenté s et armés pour un festival , les novillos de cette matinée sont sortis nobles et encastés ; Hélas leur faiblesse combinée à une piste glissante ne leur a pas permis de les exprimer face à trois toreros manifestement venus pour se faire plaisir.

Le premier échoit à l'ancien matador lyonnais Patrick Varin. Ménagé face au cheval lors du second puyazo après avoir poussé lors d'une première rencontre placée dans l'épaule, le bicho va commencer par se défendre en accrochant aussi bien à droite qu'à gauche. Le torero tarde à trouver le sitio. Le métier de Patrick Varin lui permet d'améliorer la charge de son adversaire en fin de faena. La mise à mort, par manque d'officio, est laborieuse ; Deux pinchazos, une épée verticale en arrière et trois decabellos sont nécessaires.

Antonio Nazaré est arrivé au Cap de Gascogne auréolé de son succès à Séville . Son adversaire est plus léger que celui sorti en premier .Il est ménagé à la pique. Le toro arrive lent à la muleta et permet à Nazaré de lui servir des séries allurées. Hélas le toro se décompose très vite et la faena va à menos. Une entière de côté précède une mort encastée du novillo qui nous fait regretter sa faiblesse.

Mario Dieguez est aidé par la Pena Jeune Aficion depuis le début de sa carrière. Il hérite du toro le plus costaud et surtout le plus solide. Il écourte le premier tiers après une bonne pique. Le jeune torero manque de pratique et se fait déborder par la caste du novillo. Il est accroché à plusieurs reprises. De sa prestation émerge toutefois une bonne réception à la cape et une bonne série à droite en début de faena. Mario s'engage avec sincérité pour un pinchazo avant de placer une demie en avant qui sera concluante.

A l'issue de la course les trois toreros et l'éleveur sont appelés à saluer.

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Après-midi : novillada non piquée
Deux novillos légers et faibles de Miguel Zaballos (encaste Saltillo)
Deux novillos plus sérieux mais manquant de caste d'Adelaîda Rodriguez (Santa Coloma)
Deux novillos costauds et encastés de Castillejo de Huebra (encaste Murube)
Les six novillos étaient gachos.
Pour Juan Torres Juanito : salut, vuelta, silence
Vincente Soler : silence, oreille, silence
Sobresaliente : Bastien Coehlo

Le premier bicho (Miguel Zaballos) est très léger .Il donnera dès son entrée en piste des signes faiblesses qui priveront Juanito de possibilités. Le toro se défend sur place .La faena s'éternise et se termine par des séries brouillonnes. Une entière de côté et en arrière suffira pour tuer le Saltillo. Le novillero force le salut en réponse à de timides applaudissements ;
Son second adversaire (Rodriguez) est plus sérieux mais tout aussi faible. Le toro chute lui aussi à plusieurs reprises obligeant le torero à l'entreprendre à mi hauteur. Seule une belle série de naturelles ressort d'une faena trop longue. Le toro tombera 20 minutes après la première passe suite à deux entrées à matar approximatives. Le torero s'octroie généreusement une vuelta.
Le cinquième est le toro de la journée. Très bien présenté pour une non piquée, il manquera juste un peu de force pour être un grand toro. Quelques jolis moments à gauche dans une faena qui finira par étouffer la charge du Murube .Le toro finira par prendre le dessus sur Juanito qui éprouvera toutes les peines du monde à le tuer. Deux avis sonneront largement hors limite, le président ayant probablement oublié sa montre.

Vincente Soler est le fils du modeste torero Lazaro Soler. Il banderillera avec des fortunes diverses ses trois adversaires Comme le premier Saltillo, le second est léger et faible. La faena sera courte et sera essentiellement pueblerina. Silence après trois estocades et deux descabellos.
Le quatrième (Rodriguez) est bien présenté ; Il se tient sur la défensive et y restera car son torero ne cherchera pas à l'allonger. Soler donnera des séries de passes sans se croiser cherchant plus à accrocher le public qu'à imposer sa volonté au novillo. Le toro ira forcément à menos ; Une oreille tombera après une estocade verticale en arrière.
Le dernier Castillejo de Huebra est costaud ; Comme son congénère il est noble et encasté, Le jeune novillero n'exploitera pas totalement sa charge en ne se croisant pas. Les séries trop heurtées manquent de domino et restent en dessous des possibilités du toro. En conséquence la mise à mort est laborieuse, silence.

Le prix du meilleur toro est remis à la charmante propriétaire de la ganaderia Castillejo de Huebra.
Une enveloppe de 200 euros est partagée entre les deux novilleros.
Le prix de la Peña Jeune Aficion est déclaré desertio.
Le prix du geste taurin revient à Mario Dieguez Même sans avoir atteint de sommets, la journée a été digne d'intérêt grâce à la diversité des encastes et élevages présentés et méritent d'être renouvelée l'an prochain. Vainqueurs du jour, les Castillejo de Huebra sont la preuve que les Murube ne doivent pas être cantonnés aux seules corridas à cheval. Dommage que la date tardive et la météo qui va avec , limitent le succès populaire .

Prochain rendez vous le 02 décembre à Rion des Landes pour voir toréer Robleño et encourager Fernando Cruz qui reprendra l'épée après sa terrible blessure de Madrid.

Thierry


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