Que
d'eau , que d'eau !!!!
Arènes
de Tartas : Novillada non piquée du 07 juillet 2012
5 novillos de Los Bayones
Filiberto Martinez (oreille)
José Ruiz Munoz (silence)
Clemente (vuelta)
Louis Husson (une oreille)
Juan Pablo LLaguno (une oreille)
Un quart d'arènes
Une
météo de novembre et une programmation un samedi ont eu raison de
la taquilla, à peine 300 personnes sur les gradins, moins après le
déluge qui s'est abattu sur Tartas.
Les 5 novillos de Los Bayones ont constitué un lot bien présenté avec
du trapio et des cornes.
Au moral ce fut plus hétérogène, allant de l'excellent premier aux
très compliqués second et quatrième.
Filiberto
Martinez est la révélation du jour. Son novillo sera le meilleur
de l'envoi. Il est noble et encasté .Le torero d'Albacete va lui servir
une faena alternant de bonnes séries à droite et à gauche. Contrairement
à beaucoup de ses contemporains, il se croise, avance la jambe s dans
le terrain du toro et temple chaque passe. Son répertoire est varié.
Il tue d'une bonne estocade et reçoit une oreille méritée.
Le second
novillo est compliqué. Il combine une charge très courte et une tête
chercheuse qui vont mettre en difficulté José Ruiz Munoz .La
faena ne décolle pas, le public s'ennuie. L'estocade est peu efficace
et le " Los Bayones " tarde à tomber . . Le public reste silencieux,
pas le ciel car l'orage gronde. La pluie commence à tomber, vidant
les gradins et trempant les spectateurs restant.
Je me
plais à rêver quand sort le troisième à toutes ses faenas de légende
réalisées sous des orages apocalyptiques. Hélas aujourd'hui nous avons
eu les trombes d'eau, mais pas le triomphe. La faute a un novillo
faible et de peu de caste qui n'a pas permis à un Clémente,
remonté comme une pendule (est ce la competencia avec Husson… ?),
de lier une seule série de passes. Silence après une estocade moyenne,
donnée il est vrai sur une piste qui avait largement dépassé le stade
de l'impraticabilité.
La pluie
redouble, lorsque sort le quatrième reçu à la cape par Louis Husson.
Le dacquois est encore très vert. Il a des qualités et une planta
torera certaine, mais il est encore au stade de l'apprentissage et
sa faena ressemble à un spectacle de fin d'année scolaire avec le
professeur (Richard Millian) qui souffle son texte à l élève hésitant.
La mise à mort est encore défectueuse (une mete y saca et une épée
dans le cou) .L'oreille accordée reste généreuse. Après Saint Sever,
tout indique une tendance à une sur protection et sur médiatisation
de Louis Husson qui ne l'aideront pas à progresser et risquent de
le bercer de fausses illusions.
Juan
Pablo Llugano est mexicain et a mal commencé son séjour en France.
La compagnie aérienne ayant égaré sa valise, c'est dans une tenue
et avec les trastos d'El Santo qu'il défile au paseo. Il hérite d'un
novillo moins complexe que les deux précédents. La pluie cesse, la
piste est détrempée et dangereuse surtout pour les banderilleros .
Llugano torée de profil et souvent sur le pico, mais sa petite taille,
son enthousiasme et son style élégant lui attirent les sympathies
du public .Par contre l'oreille accordée est indécente après une estocade
de côté et atravesada.
Commencée
par un hommage à Julien Lescarret, la course s'achève par la remise
des prix. Les trois novilleros ayant coupé une oreille sont déclarés
ex aequo ; .Vouloir imiter l'Ecole des Fans est source d'injustice,
ce prix revenant, à mon humble avis, à Filiberto Martinez qui a été
le plus complet du premier au dernier tercio.
Cette course a pu se dérouler parce que les membres de la Pena Creo
Que Si sont à la fois passionnés et têtus . Ils ont du se battre contre
une cabale montée par quelques douairières locales " protectardes
" qui cherchent tous les moyens (y compris en faisant la danse de
la pluie) pour empêcher le déroulement de la novillada. La faible
taquilla risque d'être plus efficace et amener les organisateurs à
renoncer.
L'an dernier, les aficionados de Sud Ouest se sont mobilisés pour
Mimizan (alors que … !!!!), Il faut souhaiter qu'ils pourront et sauront
le faire l'an prochain pour Tartas (et aussi Bougues) Nous pourrons
ainsi faire la pige aux Zantis dont 21 représentants frisant le ridicule
ont été tenus à distance des arènes par des 30 gendarmes (merci Monsieur
le Maire pour votre soutien)
Thierry
Ben,
si je n'avais pas eu Arte Flamenco je serai venue! (isa du moun)
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